Jacques Bergier, Résistant, scientifique, héros de bandes dessinées et né il y a cent ans


Aujourd’hui est un jour particulier. Rien pourtant ne le laisse présager. Le soleil s’est levé à l’heure prévue, les astrophysiciens sont à l’Ecoute des planètes, des ingénieurs essayent de dépasser les Frontières du possible, d’autres se transforment en Dompteur de Force quand des spécialistes se penchent sur les découvertes à venir cherchant un Visa pour demain avec autant de motivation que les paléoanthropologues, les naturalistes, les biologistes à la recherche de réponses sur les Mystères de la vie… Un jour vraiment ordinaire… comme au CERN où tous les jours sans relâchement les physiciens tentent de percer les Murailles de l’invisible.
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Un jour comme les autres pour les armées de psychologues, de généticiens travaillent sur les Pouvoirs inconnus de l’Homme. Une journée banale pour les économistes prévisionnistes cherchant la bonne affaire au milieu des ruines de la Guerre du pétrole. Un jour ordinaire pour les stratèges luttant contre L'Espionnage politique, stratégique et politique.
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Et, pourtant en ce 8 août 2012, nous rendons hommage à un homme hors du commun auteur des livres cités presque incognito mais souligné en italique : Jacques Bergier. Né le 8 août 1912, dans la ville impériale d’Odessa crée par la volonté de la Tsarine Catherine II, Ville portuaire quittée par la famille Bergier (Berger) à cause des vagues traîtresses et impétueuses de l’Histoire.
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Pour fuir l’ouragan rouge qui déferlait sur la Russie d’alors, ils s’en allèrent emportés par leur destinée au village de Zrziemienc, par train, à pied comme de nombreux réfugiés. Ils y sont arrivés en 1921, puis la famille Bergier quitta la Pologne pour Paris, elle fut accueillie à Montmartre ensuite elle déménagea à Boulogne sur Seine dans un modeste appartement composé d’une pièce habitable attenante à l’atelier du père. Malgré ses conditions précaires Jacques Bergier fréquenta l’école communale, puis passa son bac avant d’être admis à l’Ecole supérieure de Chimie. Doué d’un formidable optimisme, d’une mémoire eidétique, il s’intéressa à l’atome, aux sciences et aux différentes littératures. Il rencontra André Helbronner avec lequel il publia la loi Hebronner-Bergier sur l'antagonisme physique entre les radiations solaires et radioactives.
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Arrive la Seconde Guerre mondiale. Il s’engagea alors dans le premier réseau scientifique, le réseu Marco-Polo; avec André Helbronner et Alfred Eskenazi. Il contacta Londres où seul, dans un premier temps, le Colonel Rémy prit au sérieux le programme V des nazis. Ce qui lui valut d’être arrêté par la Gestapo et incarcéré au « fort-prison » de Montluc à Lyon. Jacques Bergier y fut torturé puis envoyé à Compiègne dans le bâtiment A8 ensuite il parti au Camp de Neue Bremm avant de connaître la forteresse de Mauthausen. Ses mérites de Résistant furent reconnus par les vainqueurs et récompensés par de nombreuses décorations : Légion d’honneur, Croix de guerre, Croix de la Vaillance polonaise, Certificat signé par le Maréchal Bernard Law Montgomery.
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Auteur et journaliste prolixe ses textes fourmillent d’idées encore applicables aujourd’hui, son travail d’agitateur de neurones ne commence et ne finit pas au seul Matin des magiciens écrit par Louis Pauwels et à la revue Planète. Durant cette période il dirigea l’Institut français de documentation scientifique et technique et l’Encyclopédie des sciences et l'encyclopédie Galileo.
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Malgré ses récompenses militaires, son œuvre littéraire et scientifique immenses, il estimera qu’un des plus grands jours de sa vie est son apparition dans l’album de Tintin Vol 714 pour Sydney.
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Né il y a cent ans, Jacques Bergier, Ingénieur, chimiste, alchimiste de la pensée, journaliste et écrivain, restera une des personnalités les plus intrigantes du XXème siècle. Par Association Jacques Bergier.